1. La Posture Intérieure
  2. Place et posture relationnelle de l’adulte
  3. Vision – conception de l’équipe
  4. Vision – conception de l’enfant
  5. Choix et natures des activités
  6. Gestion des interactions adultes-enfants
  7. Organisation du temps
  8. Modalités de travail
  9. Modalités des évaluations
  10. Place des parents
  11. Rapports à la nature et à l’environnement

La Posture intérieure

Elle est la base et l’originalité de notre travail.
C’est par notre posture intérieure que nous abordons l’autre, les autres et le monde. C’est elle qui nous fait voir les chose et la vie de telle ou telle façon.
Elle est ce que l’on peut appeler notre essence, notre élan de vie, notre lumière intérieure, notre mission sur terre…
Tant de noms lui sont donnés ! Nous n’en choisissons aucun mais sommes conscients que c’est cet espace intérieur qui nous guide dans la vie et dans nos apprentissages.
C’est sur lui que nous nous appuyons pour notre travail avec les enfants.
C’est encore sur lui que nous comptons pour guider chaque enfant vers ce qui fait qu’il est un être unique et détenteur d’un potentiel infini.

Place et posture relationnelle de l’adulte

La facilitatrice est une chercheuse, observatrice, accompagnatrice.
A l’écoute des besoins de chacun et du groupe, il a une attitude bienveillante.
Il favorise l’estime de soi et reconnait les émotions de l’enfant.
Il organise l’espace et le matériel à disposition,  au service des projets personnels de l’enfant ou des projets collectifs.
Il circule dans les ateliers, réponds aux demandes, propose du soutien.
Il favorise le dialogue et le lien avec les parents.

Vision – conception de l’équipe

« Éduquer, c’est se préparer soi-même et préparer les autres pour l’inconnu. »
Gattegno

La facilitatrice est une accompagnatrice, une aide pour l’enfant.
Il est persuadé que «chaque enfant vaut de l’or» et que son rôle n’est autre que de révéler , d’accompagner le dévoilement de cette richesse intérieure.
Il accepte l’aventure de l’apprentissage et ose ne pas savoir et chercher avec les enfants.
En cela, il est apprenant au même titre qu’eux.
Il est porteur des valeurs d’Ecolline et s’engage à les respecter de son mieux.

L’équipe pédagogique a aussi un rôle de soutien pour chacun de ses facilitatrices et ceux qui les accompagnent (intervenants, bénévoles). Elle est le lieu où les difficultés rencontrées pourront être posées; elle est le lieu où des solutions pourront émerger.
Elle est le noyau porteur des valeurs et garante de les faire vivre dans chacune des activités proposées.
Elle est responsable du travail pédagogique et chaque facilitatrice, dans son individualité et ses particularités, en sera une expression riche et unique.
Elle se réunit de façon régulière afin de faire de ce système, un espace cohérent et bienveillant.

Cette équipe éducative est plurielle.

Si l’on considère la coupe d’un arbre, et ce quel que soit son âge, on peut observer un noyau central, le cœur de l’arbre, son premier élan de vie… Puis, tout autour, ces cercles concentriques, à la fois protecteurs et signes de sa croissance; mouvement à double sens, vers l’intérieur et sur l’extérieur.

L’enfant est le cœur de ce système. Autour de lui, une équipe de facilitatrices. Et puis, dans un cercle un peu plus extérieur, des accompagnants dont le rôle est un peu plus large. Il permet, d’une part, à l’équipe en action de prendre du recul, si c’est nécessaire et d’autre part, il peut intervenir dans la gestion des relations entre accompagnants et enfants ou accompagnants et parents. Il est le garant des valeurs et des engagements pris par chacun au sein de cette aventure. Un peu plus extérieur encore, un cercle gérant les relations sur le monde tant sur le plan local que sur un espace plus ouvert (artisans, entreprises, intergénérationnel, financeurs…). Et enfin, l’association elle-même, garante au niveau légale mais aussi moral, de la cohérence de chacun de ces systèmes et de leur bon fonctionnement.

Tout cela, en restant conscient que chaque cercle, chaque système reste responsable de son propre engagement.

Vision – conception de l’enfant

L’enfant est au cœur de ce système.

Il est au cœur de ses apprentissages et en est le « maître ». A travers le jeu et diverses activités, il peut se passionner pour ce qui l’intéresse, développer ses talents, s’éduquer…

« L’enfant apprend par sa propre activité, en puisant la culture dans son propre environnement et non en la recevant du maître. »
Maria Montessori

Il peut, si le cadre le lui permet et si l’environnement est suffisamment riche, être l’acteur de ses apprentissages et le créateur des langages (parlés, écrits, mathématiques…) dont il aura besoin pour vivre et évoluer dans le monde dans lequel il arrive.

Choix et natures des activités

Les activités sont en priorité choisies par les enfants, selon leur élan intérieur du moment.

Apprendre est une démarche très intime, qui nous met en contact avec ce qu’il y a de plus vivant en nous. Il n’y a qu’à regarder un jeune enfant qui se lance dans l’apprentissage de la marche. Il y met ton son cœur, toute son énergie. Il tombe et se relève, sans jamais baisser les bras devant la montagne qu’il est en train de gravir. Et lorsqu’il est fatigué, il se repose et reprend lorsque le moment est revenu.

Pour que cela se fasse au mieux, il est important de créer un espace riche et interactif qui permette à chacun de trouver ce qui éveille son intérêt, sa curiosité et lance ainsi une activité d’apprentissage, quelle qu’elle soit. Il nous est impossible de savoir ni quand, ni pourquoi, à un moment, l’enfant entre dans un apprentissage. Encore une fois, cela appartient à l’intimité de son développement individuel.

Selon Bernard Collot, c’est dans une structure vivante, traversée par le flux de matière et d’énergie, que peuvent se produire des processus de structuration ou d’organisations spontanées. Une telle structure rend l’imprévisibilité et l’incertitude, normales, naturelles et efficientes.

De nombreux ateliers permanents sont aussi mis en place, en fonction des demandes, de l’espace et des situations : atelier écriture, création de chansons, expériences, atelier réglettes et tableau en couleur, bricolage, dessin/peinture…

Pour les plus jeunes, nous utilisons les ateliers mis en place dans la pédagogie de Maria Montessori.

A l’intérieur même de ces ateliers, la progression se fait naturellement en fonction de l’évolution des compétences langagières développées par l’enfant.

5 domaines de compétences:

  1. Les langages pour penser et communiquer
  2. Les méthodes et outils pour apprendre
  3. La formation de la personne et du citoyen
  4. La compréhension du monde
  5. Les représentations du monde et l’activité humaine

Le référentiel des programmes, en lien avec le socle commun, permettra aux facilitatrices de situer l’état des langages de chacun, par rapport aux normes et aux attendus de l’éducation nationale.

Méthode naturelle

Elle comprend TOUT ce qui vient des adultes et des enfants au quotidien :

  • Comptines, jeux et chansons
  • Mots et expressions
  • Repas ou spécialités

Gestion des interactions adultes – enfants

Gouvernance partagée :

Conseil d’école (organisation du quotidien, des projets à mener)
Médiations (gestion des règles de vivre ensemble, régulation des conflits)

Organisation du temps

Écolline propose de mettre en place une souplesse des temps d’ouverture à tous les niveaux en accord avec les parents. Ce qui suit n’est donc que propositions qui s’ajusteront au fil de l’aventure.

Rythme journalier

Les temps d’arrivée à l’école et de départ en fin de journée sont échelonnés

En lien avec le cycle des saisons, Écolline propose des journées plus longues en avril, mai, juin, septembre et octobre… voire mars… et des journées plus courtes en hiver (de novembre à février ou mars)

Accueil :

  • de 8h30 à 9h30 en « été »
  • de 9h à 10h en « hiver »

Départ :

  • de 16h00 à 17h00 en « été »
  • de 15h30 à 16h30 en « hiver »
Rythme hebdomadaire

L’école est ouverte les lundis, mardis, jeudis et vendredis

Rythme annuel
Repas

Ils sont étalés entre 11h30 et 13h30 afin que les enfants viennent manger quand ils en ont besoin et quand ils se sentent prêts. Chaque famille prépare et amène le panier repas de son.ses enfant.s.

Bernard Collot (École du 3e type) raconte l’expérience mise en œuvre lors de camps de vacances à ce sujet. Les animateurs et responsables craignaient que ce soit l’anarchie… que les derniers n’aient plus rien à manger… etc.
De fait, tout se réglait parfaitement au bout de quelques jours d’expérience pour les enfants, bien qu’ils ne soient pas du tout habitués à cette liberté.

Modalités de travail

Plan de travail hebdomadaire en lien avec le socle commun des compétences.
Utilisation des pédagogies alternatives (Freinet, Gattegno, Montessori, Steiner) et des découvertes récentes en neurosciences.

Modalités d’évaluation

«Comprendre que l’on n’a pas compris est ce qui est le plus difficile à comprendre»
Albert Jacquard

Place des parents

Partenariat avec l’équipe pédagogique, participent aux sorties et accompagnent certaines activités en lien avec les facilitatrices.
Propositions de formation à la parentalité positive, ateliers, conférences…

Rapport à la nature et à l’environnement

École au cœur de la nature et en lien fort avec la pratique de l’écologie, le respect de l’environnement.
Jardinage, potager, verger, élevage d’animaux, sorties nature, connaissance de la faune et flore des environs.

À l’intérieur

Le monde végétal a toute sa place à l’intérieur.
Outre le fait qu’il contribue à la beauté du lieu, le soin et l’attention que l’enfant doit y porter, lui permet de prendre conscience du lien qui nous unit, nous humains, avec le monde végétal et le monde minéral.
Cette prise de conscience est aussi une porte ouverte sur les responsabilités que cela entraîne pour le «petit d’homme» et nous permet ainsi tout naturellement, d’aborder les notions d’écologie, de respect du vivant, de biodynamie…

La table des saisons, proposée dans les écoles Waldorf a ainsi ici, toute sa place.
Elle permet de mettre l’enfant en lien avec le cycle des mois et des saisons.
Elle est un espace vivant et évolutif, qui accueille ce que la nature nous offre et nous montre à chaque période.

Elle est à mettre en lien avec la notion de temps et du cycle vie/mort/vie

À l’extérieur

À l’extérieur, la gestion d’un jardin, qu’il soit potager ou fleuri, est autant d’occasions de renouer le lien avec la «Terre Mère» et une mine inépuisable de liens avec les apprentissages fondamentaux.

Remettre la vie au cœur de l’école peut se faire de manière très simple à travers la mise en place, la culture et la gestion d’un jardin.
Cela permet en plus, de rendre plus réel le lien entre ce que nous cultivons et ce que nous mangeons.
D’autre part, on sait aujourd’hui, que les jardins ont de vraies vertus thérapeutiques  (cf le travail du Docteur France Pringuey dans les hôpitaux).

3 comments

  1. Bravo, et je propose de passer vous voir un mercredi pour animer des jeux d’Education émotionnelle ou autre ? Plutôt vers le printemps ? Catherine D de GE

  2. Je suis un peu votre progression je souhaiterais pouvoir y mettre mes deux garçons mais vous êtes un peu loin . Toutefois passer une journée avec vous pour une decouverte m’intéresse énormément.
    Mes garçons ont 8ans et 2ans et demi.

    1. Bonjour, et désolé pour le temps de réponse.
      Nous organisons une journée portes ouverte le samedi 19 octobre de 10h à 15h30. Nous pourrions nous rencontrer, avec vos enfants, à cette occasion.
      Sinon vous pouvez nous contacter via l’adresse : ecolline@riseup.net

      Belle journée à vous !

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